Pour les sans-abris, c’est avec l’arrivée du froid que débute la saison la plus difficile de l’année… Jean-Sébastien et Issa racontent leur quotidien au micro d’Alain Gastal, journaliste de France Info :
Jean-Sébastien vient de trouver une chambre, sans eau, ni électricité, ni chauffage, mais un havre de paix comparé aux hivers passés dans la rue. « Au début on appelait le 115, mais il n’y a pas beaucoup de chances d’avoir quelque chose, puisqu’il y a les gens prioritaires, les femmes avec enfants, les personnes âgées et à la fin les gens qui sont seuls et qui peuvent rester plus ou moins dehors, on n’est pas prioritaires, forcément« , se remémore Jean-Sébastien. « Et là, c’est la pire période, on espère que ça ne va pas descendre très bas. Nous on est contents du réchauffement de la planète, désolé pour les écologistes », sourit-il.
Quant à Issa, il va devoir de nouveau dormir dans la rue, la nuit tombée, comme tous les soirs. Il va chercher un immeuble en construction ou un endroit abrité et, si possible, isolé : « Si je trouve une place qui est tranquille, je mets mon carton et mon drap dans un coin, c’est là qu’on se cache la nuit. On ne dort même pas, parce qu’il fait froid et à cause de l’insécurité. Quand tu dors, les gens volent tes bagages. La nuit on ne peut pas dormir, seulement le matin, on dort dans le métro ou on se repose dans les gares quelques heures, et on recommence encore. Mais j’ai l’espoir qu’on me donne une chambre. »
Retrouvez l’article complet sur le site de FranceInfo : REPORTAGE. Paris : « Là, c’est la pire période », les sans-abri redoutent l’arrivée du froid